7 musiciens revisitent des chansons issues pour la plupart du répertoire Corse des années 50/60. Celles portées par Ciosi ou Rocchi, et fredonnées par tous.
Plus que simples reprises, ces chansons sont devenues matière première d’une dizaine de compositions riches et surprenantes.
Une musique très vivante, orchestrale, émouvante, qui emprunte à l’esthétique d’Astor Piazzolla mais aussi à Debussy ou au jazz, sans pour autant perdre son
authenticité…
Et nous voilà transportés au coeur de Buenos Aires, sur le seuil d’un cabaret corse devenu tango-café…
Alors que ses pratiques musicales traditionnelles tombaient en désuétude avant d’être redécouvertes par le Riacquistu dans les années 1970, la Corse a connu un développement très dense de la chanson populaire, notamment à travers le monde du cabaret. A ce déferlement succède un autre, plus lié aux phénomènes de la folk song et de la chanson politique.
Ces deux phénomènes également prolifiques attestent d’une vivacité digne d’engouement, et leur richesse thématique autant que leur évidence musicale en font une matière première de grande qualité.
Si les croisements entre musique traditionnelle et musique « savante » évoluent au long des siècles comme aller-retours naturels, rendre hommage au répertoire des chansons de façon savante sans toutefois trahir son essence n’est pas chose facile. Mais des musiciens ont déjà montré la voie : Heitor Villa Lobos au Brésil et Astor Piazzolla en Argentine, sont vraiment des représentants de la convergence d’une grande maîtrise de la musique savante occidentale (celle que l’on nomme « classique »), d’un fort intérêt pour le jazz (LA musique du XXème siècle), et d’une pratique quotidienne des musiques populaires de leurs pays respectifs.